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Prenez date les 9 et 10 juin 2017
Vous avez dit symboliser ?
La symbolisation au sein des groupes thérapeutiques avec et sans objets médiateurs
Pour les grecs, le « sumbolon » était constitué des deux morceaux d’un objet brisé, de sorte que leur réunion, par un assemblage parfait, constituait une preuve de leur origine commune et un signe de reconnaissance. Le symbole évoque une chose en son absence, c’est aussi réunir deux ou plusieurs éléments préalablement séparés. Il nécessite donc un travail psychique de transformation autour des termes : séparer, différencier, réunir. Le symbole est enfin le signe d’un rapprochement et d’une reconnaissance, l’individu va devoir trouver dans la relation à l’objet, une autre modalité de liaison, il n’y a pas de symbolisation sans objet.< br>
La symbolisation n’est pas univoque mais polymorphe et surtout elle se transforme de façon continue et se complexifie suivant en cela le parcourt de la pulsion enchaînant liaison-déliaison-reliaison. Les modalités de la symbolisation sont donc différentes suivant l’âge, la pathologie ou la personnalité.
Actuellement les auteurs portent une attention particulière à l’origine de la symbolisation, ancrée dans le corporel et la motricité, dénommée symbolisation primaire différenciée de la symbolisation secondaire, mais il serait plus juste de parler de « symbolisations plurielles ».
Cet ancrage corporel est particulièrement repérable dans les groupes d’enfant car il s’épanouit dans les jeux des enfants dans des expressions plus spécifiquement corporelles (cris, mouvements tourbillonnants, courses, tentatives de coups, chutes, pleurs…) mais aussi sensorielles (chaleur, froid, étouffement, nausée, vertige, odeur…) et affectivement (dépression, ennui, rage, euphorie…) et saturent les séances d’un excès difficile à représenter. Les séances pourront selon les cas être lues comme des rêves ou des cauchemars.
Ce congrès dans la continuité du précédent se propose, d’analyser dans quelles conditions cliniques le groupe favorise la symbolisation et comment les objets médiateurs peuvent ou non prendre place dans ce type de cadre dispositif.
Nous poursuivons ainsi notre recherche sur les conditions nécessaires, tant celles liées au dispositif qu’au thérapeute et à sa formation, qui permettent de décrire et comprendre les différents niveaux de symbolisation afin d’aider les enfants à passer, des représentations de chose, aux représentations de mots et à la mise en scène rendant ainsi pensable ce qui ne l’était pas encore.
(01.42.40.41.12)
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